La Morue et la CagolePar Jean Du Robinet (moins bon que la Fontaine, mais moins cher question budget).
Le printemps qui revenait
Les oiseaux qui bourgeonnaient
Les arbres qui gazouillaient
Notre Cagole enchantaient
Il se promenait joyeusement
Par les rues de Karkand, errant
L'esprit tout à ces enchantements
Le flingue au dos, la bite au vent
Tant de beauté l'émervellait
L'âme d'un poète lui venait
Le front si loin, qu'il l'oubliait
A nul danger ne songeait.
Une Morue, éprise de sang
Surgie de la nuit des temps
Arriva de nulle part en pétaradant
Une balle tirée, l'air fendant.
La Cagole s'écroula sur le bitume,
Au loin, il ne voyait plus que la brume
Le lourd impact d'une enclume,
Une médaille à titre posthume.
Cagole, en toute saison, méfie-toi toujours !
D'aucune astuce la Morue n'est à court
Après tes abtatis, à jamais le poisson accourt
Nos plombs font mal, et nos canons sont lourds.
Ami Morue, n'oublie jamais :
Avant de sortir, "mets ta cagole !"